L’upcycling des déchets plastiques
Quel que soit le type de traitement, la première opération consiste à trier les déchets, afin d’éliminer ceux qui présentent des défauts (contamination par exemple). Lorsque cela est nécessaire, les déchets plastiques peuvent être lavés, avant une fragmentation par broyage.
Les particules obtenues seront alors séchées avant d’être réutilisées dans la fabrication de nouveaux produits. Dans certains cas, le broyage peut être suivi d’une micronisation (mouture de granules pour l’obtention d’une poudre fine), elle-même suivie d’un compoundage par extrusion (fabrication de matériau par compression sous l’effet de la chaleur et d’une pression mécanique).
Lorsque la matière plastique a été souillée (par un plastique de nature différente ou tout autre produit), le traitement mécanique, précédemment décrit, est suivi d’un traitement chimique, par dissolution.
Les matières plastiques étant formées par condensation de molécules (des polymères), elles peuvent être dissoutes par l’usage de solvant organique.
Les déchets plastiques peuvent ainsi être purifiés, après dissolution, puis séparation d’avec le solvant, suivi de précipitation et de séchage. En outre, la valorisation chimique peut inclure une dépolymérisation (dissociation des molécules polymérisées) permettant d’obtenir des composés utilisables à d’autres fins.
L’upcycling des déchets papiers
Pour l’upcycling du papier (journaux, papier-carton, papier toilette, etc.), le procédé est plus ou moins identique à celui du plastique : collecte, tri, lavage…
De manières classiques, le recyclage des déchets papier suit ces différentes étapes :
• Tout d’abord le pulpage et le défibrage : il s’agit d’une opération de brassage de la matière mélangé à l’eau (dans un pulpeur) permettant de casser les liaisons chimiques existant entre les fibres de cellulose. Elle permet aussi de séparer le papier d’éventuelles impuretés résiduelles qui pourraient y subsister ;
• Puis vient l’épuration, pour séparer les fibres d’éléments indésirables tels que les agrafes, la colle, le vernis, etc.
• Le désencrage. Il concerne, en particulier, les papiers de journaux et magazines pour lesquels, l’élimination de l’encre d’impression est nécessaire pour obtenir la fabrication de pâte blanche.
Après toutes ces étapes, le procédé de fabrication de nouveaux papiers et carton est le même. Les fibres reposeront dans une toile, où elles s’égoutteront lentement, avant de former une feuille, après pressurage puis séchage.
L’upcycling des déchets papiers à domicile
A côté des méthodes industrielles, il existe des techniques artisanales pour l’upcycling des déchets papier. On peut, par exemple, faire de la pâte à papier chez soi, avec un minimum de matière première et de matériels.
La méthode la plus simple consiste à commencer avec les papiers journal (ils absorbent mieux l’eau que les papiers des magazines qui, eux, sont glacés s’imprègnent moins d’eau).
La première étape consistera à découper les journaux en petites bandes de 2 à 3 cm de large. Pour faciliter le découpage, l’observation minutieuse du papier journal permet de distinguer l’orientation des fibres, résultant du procédé de fabrication industrielle.
Après obtention des petites bandes de papier, déposez-les dans une bassine, avant de les recouvrir d’eau chaude. On peut choisir de laisser le papier ainsi tremper pendant toute la nuit.
En triturant ce mélange, on obtient une pâte grisâtre (compte tenu de l’encre d’impression qui est soluble dans l’eau). Il est donc assez facile de séparer les couleurs de la pâte en préparation. Pour accélérer le processus, utilisez un mixeur (qui ne doit pas être utilisé par les enfants).
Une fois la pâte prête, il faudra fabriquer la feuille en question. Pour ce faire, un certain nombre de matériels est indispensable : bouteille graduée, moules, tamis, châssis nu, etc.
La pâte obtenue est versée dans une bouteille plastique de 50 cl sur laquelle il faudra faire deux repères (l’un à 50 ml, et l’autre à 300), puis versée sur le tamis placé sous le moule plastique (avec la forme de la feuille souhaitée).
Il faudra veiller à bien répartir la pâte pour avoir une épaisseur de feuille homogène. Une fois ce « tapis » obtenu, on remontre très lentement le moule, en le tenant par le bas ; l’effet ventouse crée par les fibres donnera une sensation de résistance.
Pendant ce temps, la pâte dégorgera, grâce aux mailles du tamis (mais la feuille contient ce moment encore 95% d’eau et demeure très fragile).
Cette étape est assez délicate, car si des trous apparaissent, il faudra recommencer le processus à zéro. Après avoir retiré la partie supérieure du moule, on place un journal au-dessus, avant de retourner l’ensemble sur une table : c’est le « couchage » de la feuille.
Ceci permet d’enlever la seconde partie du moule. L’eau résiduelle est, quant à elle, évacuer par des pressions sur le tamis. Celles-ci permettent, en même temps, d’améliorer la cohésion entre les fibres de papier.
Cette eau d’essorage est à recueillir, délicatement, avec une éponge. Il faut éviter à cette étape d’effectuer des mouvements latéraux, au risque d’abîmer la feuille. Par contre, il faut pouvoir « essorer » au maximum la feuille pour lui permettre de vite sécher.