De quoi est faite une éolienne ?
Son mécanisme semble assez simple mais il est plus complexe qu’il ne paraît.
En effet, il est composé d’un rotor comportant trois pales tournant à une vitesse fluctuante qui varie de douze à dix huit tours par minute pour les grandes éoliennes.
La rotation du rotor entraîne avec l’aide ou non d’un multiplicateur, une génératrice qui permet de récupérer l’énergie électrique, produite par cette même rotation de rotor.
L’éolienne convertit, par un système mécanique, l’énergie cinétique (énergie qui possède un corps par son mouvement) du vent en énergie électrique.
Le rotor entre en mouvement à partir d’une vitesse de sept kilomètres par heure.
La production d’énergie électrique commence à partir de quinze kilomètres heure puis, cette énergie monte progressivement en puissance pour fonctionner à plein régime entre cinquante et quatre vingt dix kilomètres par heure. C’est la vitesse à laquelle les machines sont arrêtées et mises en sécurité.
L’énergie éolienne est une des seules sources d’énergie démantelable.
Une éolienne ne fonctionne que lorsqu’il y a du vent or, il est actuellement très difficile et excessivement coûteux de stocker l’électricité. On ne peut donc pas utiliser seulement une turbine comme seule source d’énergie et il faut prévoir un autre moyen pour se procurer de l’électricité.
Avec quels matériaux sont fabriqués les éoliennes ?
Une éolienne peut être constituée par plusieurs matériaux différents.
La fibre de verre :
Soit on l’utilise afin de constituer les pales mais c’est une matière coûteuse, c’est pourquoi le bois reste une bonne alternative car il est plus simple à mettre en oeuvre.
Mais il y a un gros problème sa sensibilité à l’humidité. Il faut surveiller de près les pales de l’éolienne afin de voir une éventuelle dégradation de ce matériau comme les fentes qui peuvent survenir ainsi que les cassures.
L’aluminium :
Très coûteux, il a une bonne longévité. Mais tout comme la fibre de verre, il est techniquement difficile à utiliser et nécessite un outillage adapté.
Le PVC :
Est utilisé pour les éoliennes industrielles parce que son utilisation est compliquée. En effet, les pales sont souvent faites de tubes de PVC qui ne sont pas faciles à monter.
D’autre part, il faut recouvrir ce matériau d’une peinture spéciale anti-UV qui est un bouclier de protection contre le soleil. Cela évite que le PVC ne se casse ou ne se fende sous la chaleur des rayons solaires.
Ce matériau et la peinture sont assez onéreux.
Comment fonctionnent les éoliennes ?
On se pose souvent cette question car voir les pales tourner ne suffit pas à donner une réponse.
Une éolienne fonctionne de la façon suivante : lorsque le vent souffle suffisamment fort (quinze kilomètres par heure), l’hélice se met en rotation entraînant la rotation du moyeu (partie centrale de l’hélice) de l’hélice.
Celui-ci fait tourner le moyeu du générateur (transformateur électrique) grâce aux engrenages du multiplicateur.
Il peut multiplier soixante dix fois la rotation du moyeu de l’hélice. On peut donc avoir une rotation de vingt tours par minute de l’hélice et donc, avoir grâce au multiplicateur, une rotation du moyeu du générateur de quinze mille tours par minute.
Ensuite, le frein à disques sert à freiner le moyeu lorsqu’il tourne trop vite (vitesse du vent de quatre vingt dix kilomètres par heure) car il y a un risque de destruction de l’éolienne.
Pour finir, le générateur transforme la rotation de l’axe en électricité (c’est le même principe que pour une dynamo de vélo).
L’installation d’une éolienne
Il n’est pas recommandé de tenter d’installer des éoliennes si les personnes ne sont pas des professionnelles. Il y a tout un protocole à suivre avant de pouvoir mettre en place des éoliennes.
Faire appel à un professionnel est donc indispensable. Lui seul est capable de déterminer le type d’éoliennes (petites, moyennes ou grandes) en fonction des besoins d’alimentation électrique de plusieurs communes.
Cela va dépendre de la nécessité de la population habitant dans les villes ou les villages avoisinants les parcs éoliens.
Un professionnel est parfaitement au courant qu’il faut déposer un permis de construire pour installer des éoliennes qui sont supérieures à douze mètres de hauteur.
Il va analyser les terrains et prendre les plus venteux et dont la hauteur est la meilleure afin d’avoir un maximum de vent.
Il va choisir des terrains sans obstacles et mettre les éoliennes dans une position ouverte au vents dominants afin d’éviter des perturbations dues à des turbulences.
Il va prendre en compte la végétation, le relief, la proximité du réseau électrique et il tiendra compte des éventuels impacts (visuels et sonores) et des servitudes du site (monuments historiques, sites classés, armée, aéronautique et émissions hertziennes).
Tout ceci est fondamental pour ne pas avoir de problèmes avec la législation française.
Les avantages de l’éolien
Il faut savoir que les éoliennes représentent beaucoup d’avantages. En effet, l’énergie éolienne est une énergie renouvelable qui nécessite aucun carburant, elle ne créait pas de gaz à effet de serre, et elle ne produit pas de déchets toxiques ou radioactifs.
– L’énergie éolienne participe à long terme, au maintien de la biodiversité des milieux naturels.
– L’énergie éolienne produit de l’électricité sans dégrader la qualité de l’air, sans polluer les cours d’eau et sans contaminer les sols.
– Les grands parcs éoliens installés sur les terres agricoles n’occupent que deux pour cent du sol. le reste de la surface exploitable par les agriculteurs reste disponible pour l’élevage ou la culture de céréales, etc. Les propriétaires fonciers qui accueillent les éoliennes, reçoivent souvent une rémunération pour l’utilisation de leur terrain.
– L’électricité éolienne garantit une sécurité d’approvisionnement face à la variabilité du baril de pétrole.
– Un parc éolien prend peu de temps à sa construction et son démantèlement garantit la remise en état du site original ce qui n’est pas négligeable. Cela permet à la nature de reprendre ses droits rapidement, contrairement à une centrale nucléaire qui est indestructible et qui doit être recouverte de béton afin d’éviter les radiations qu’elle pourrait émettre, même des années après l’arrêt de son utilisation.
L’éolienne et la fiscalité
La défiscalisation peut être intéressante. En effet, si un particulier envisage d’investir au sein d’une société gestionnaire ou créatrice d’un parc éolien, il pourra bénéficier d’avantages fiscaux.
Ces avantages sont sous forme de déduction d’impôts et cela concerne uniquement les particuliers et notamment, ceux dont l’impôt sur les revenus est élevé et qui souhaitent bénéficier d’une défiscalisation pour l’année suivante.
Ce crédit d’impôt s’applique sur l’année en cours et s’élève à vingt cinq pour cent de la somme investie dans la société de gestion du parc éolien et peut même parfois donner droit à un crédit d’impôt pour les trois années suivantes. Le seul inconvénient, est que le particulier qui décide d’investir dans un parc éolien, doit garder ses titres de la société dans laquelle il a injecté des fonds pendant cinq ans minimum.
Les bénéfices que touche un particulier investissant dans un parc éolien, plafonnent à cent mille euros s’il est célibataire ou de deux cent cinquante mille euros pour un couple.
La déduction fiscale se limite à une hauteur de cinq mille euros par an pour un célibataire et dix mille euros pour un couple.
Le capital investit par le particulier au sein d’une société exploitant l’énergie éolienne est exonéré d’ISF (impôt sur les grandes fortunes).
Même s’il y a beaucoup d’avantages à utiliser les parcs éoliens, il y a aussi beaucoup d’inconvénients.
L’éolien et ses inconvénients
– L’électricité éolienne est une énergie intermittente. Elle ne suffit pas à elle-même à définir une politique énergétique et environnementale.
– Il y a des effets sur le paysage, des problèmes de bruit et des interférences électromagnétiques.
– L’énergie éolienne est dépendante de la topographie des terrains, de la météo et de l’environnement.
– La réalisation d’un parc éolien est assez longue. Il faut faire une pré-sélection des sites ou va être implanté le parc. Ils doivent être suffisamment ventés, se situer à plus de cinq cent mètres des habitations, être facilement raccordables au réseau électrique. Ils ne doivent pas être à des contraintes liées à l’aviation ou à des radars, etc.
– Il est impératif de prendre en compte le patrimoine naturel et patrimonial.
– Il y a aussi une analyse de l’impact qu’aura le parc éolien sur le milieu naturel, sur les paysages,sur l’acoustique et sur l’environnement économique et humain.
Après cette affaire réglée, le dossier concernant le permis de construire est déposé à la mairie afin qu’il puisse être instruit par tous les services de l’Etat.
Les administrations et les services de l’Etat donnent leur avis sur la demande du permis de construire. Le dossier est aussi soumis à une enquête publique.
Au cours de cette étape, la population qui est concernée par cette implantation de parc éolien peut consulter tous les dossiers déposés et donner son avis avant la fin de l’instruction de la demande de permis de construire. Les communes voisines de ce projets sont aussi consultées.
Il y avait sept cent dix parcs éoliens actifs en France au cours de l’été 2013.
Il faut savoir que l’énergie éolienne ambitionne de fournir à l’horizon 2020, de quatorze à dix huit pour cent de l’électricité qui sera consommée en Europe. Ce n’est pas rien.